Une Histoire

Grand Cru Classé en 1855, Marquis d’Alesme écrit à sa manière l’histoire et la réputation de Margaux.

Dès le XVIIIème siècle, Marquis d’Alesme a fait de Margaux une terre de culture et de passion. Chinoiseries du marquis comme voyages au long cours de Jean Bekker-Teerlink ont dicté un goût certain pour l’exotisme et le cosmopolitisme. L’amour du beau et de la botanique a guidé la réalisation de jardins paysagers.

Finalement, Marquis d’Alesme a toujours été animé par l’idée qu’un grand vin est une œuvre d’inspiration.

Pierre-Vincent de Paule d’Alesme

L’érudit visionnaire

Premier jurat de la noblesse de Bordeaux au siècle des Lumières, Pierre Vincent de Paule, marquis d’Alesme, est un grand érudit et un homme de passions. Outre son amour de l’art, des voyages et des grands crus, il nourrit un intérêt pour l’Orient particulièrement inspiré par l’oeuvre des pères Jésuites de la fin du XVIIème siècle.

Il côtoie les fastes de la Cour et aime séjourner dans son château de Margaux. Profondément attaché à sa terre, le fondateur l’a travaillée selon sa volonté. Il est le premier à voir la richesse et la qualité d’un terroir à la hauteur de ses ambitions. Ses correspondances témoignent de son obsession et de sa quête de l’excellence.

Fort de cette vision, il fait de son château un domaine et passe son existence à modeler cette terre d’exception. Son travail influera sur l’histoire entière de Marquis d’Alesme.

JEAN BEKKER-TEERLINK

L’aventurier

Marchand hollandais passionné par l’Empire du Milieu, cultivé et raffiné, Jean Bekker-Teerlink est un grand aventurier. Il voyage entre la Chine et l’Europe au service de la Dutch East India Company, distrait les matelots avec quelques airs de violon et rapporte de ses innombrables voyages des trésors fabuleux : porcelaines, thés, soieries, graines…

Il navigue ainsi pour de grandes compagnies marchandes lorsqu’un jour de 1803 son navire est capturé par les anglais. Jean Bekker-Teerlink se voit confisquer ses effets personnels, ses correspondances constituées de plus de 700 lettres et jusqu’à son précieux portefeuille de cuir rouge dans lequel il conservait des graines rares glanées au fil de ses aventures.

Assagi mais encore avide de nouveaux défis, Jean Bekker-Teerlink décide de s’installer à Bordeaux. Il acquiert le domaine avec pour ambition d’en faire un grand vin du Médoc, y accole son nom donnant ainsi naissance à Château Marquis d’Alesme Becker.

Il décède en 1832 et ses héritiers cèdent la propriété à la famille Sznajderski en 1853.

ARTHUR DE GASSOWSKI

L’artiste naturaliste

À la fin du XIXème siècle, en Pologne, Arthur de Gassowski, gendre de Monsieur Sznajderski, est un jeune homme féru de peinture. L’idée de vivre de sa passion est profondément ancrée en lui et le mène jusqu’à Paris.

Talentueux, il ne tarde pas à devenir l’élève peintre de M. Buisson. Il apprend en sa compagnie les techniques de figuration des paysages et ce faisant, tombe sous le charme de la beauté des contrées landaises et des vignobles alentours.

C’est donc tout naturellement qu’il s’installe à Bordeaux avec son épouse où il intègre l’École Bordelaise des Paysagistes. Il y côtoie de grands artistes tels que Gustave Courbet et Louis-Augustin Auguin. Sa sensibilité artistique lui ouvre les portes du mouvement Naturaliste.

Reconnu, il expose en 1877 au Grand Palais, c’est la consécration. Néanmoins, il délaisse peu à peu les expositions parisiennes pour se consacrer entièrement au vignoble légué par son beau-père. Ce domaine qu’il chérit tant et les jardins paysagers qui le composent deviennent le terrain d’expression privilégié de son amour de la nature et de la beauté.

Il s’éteint en 1911.

HUBERT PERRODO

Le conquérant

Autodidacte et audacieux, Hubert Perrodo naît dans une famille de pêcheurs et conquiert très vite son indépendance. Bientôt armateur au service d’entreprises pétrolières, il crée en 1981 une société de forage avant de se lancer dans les années 90 dans l’exploitation pétrolière. Son modèle rend un avenir à des champs jugés matures.

Sportif accompli, collectionneur d’art, Hubert Perrodo a le goût de l’entreprenariat servi par un exceptionnel talent de meneur d’hommes, il choisit avec discernement ses lieutenants, volontiers iconoclastes et toujours imaginatifs.

Il fait la rencontre de Carrie Wong à Hong Kong et l’épouse en 1975. De leur union naissent trois enfants, François, Nathalie et Bertrand.

L’attachement d’Hubert Perrodo à sa terre l’incite à investir dans le vignoble bordelais où il fait l’acquisition, en 1989, de Château Labégorce. Son goût prononcé pour les défis et l’envie de faire revivre une pépite l’incitent ensuite à acquérir Château Marquis d’Alesme en 2006, troisième Grand Cru Classé pour lequel il enclenche alors une grande restructuration de la propriété.

NATHALIE PERRODO-SAMANI

LA VISIONNAIRE

Nathalie Perrodo incarne les valeurs de sa famille, elle initie la philosophie audacieuse et novatrice du domaine en ouvrant la voie à une autre vision de l’idée d’un grand vin de Bordeaux.

Sous son impulsion, ce Château comparable à aucun autre est magnifié. De travaux pharaoniques en embellissements architecturaux, véritable passerelle entre la double culture occidentale et orientale familiale, une ère nouvelle empreinte de modernité voit le jour.

Dans le monde traditionnel de Bordeaux, Marquis d’Alesme réinvente la notion de Grand Cru Classé.